lundi 3 septembre 2007

Ar vro, ma bro - Un pays, mon pays et un Kouign Amann

Il y a des jours comme aujourd'hui : je me lève le sourire aux lèvres, malgré les cordes de pluie que j'entends battre aux carreaux. Quand j'y pense, nous étions si bien à respirer le vent iodé sous les nuages gras, gris et humides emplis de crachin, cette petite pluie fine et drue si typique de la région qui détrempe les vareuses jusqu’aux os ; nous étions si bien sous le soleil tout à coup perçant sur la plage, flamboyant et chaleureux sur nos visages, sur notre peau à peine halée. Curieuse saison avec vingt-trois degrés au plus chaud sur le sable, dix-sept ou dix-huit degrés dans l’eau, des conditions météorologiques plutôt dingues, comme un peu partout, un été pourri paraît-il, avec des coups de chien, des avis de grand frais, si bien qu’on se serait cru en octobre. Et tant pis ! Nous étions si bien là-bas en Bretagne, dans ce Finistère qui, à défaut de m’avoir vu naître, m’a vu grandir le temps des vacances et a fait grandir en moi un amour infini pour sa terre rude, pour sa nature aux couleurs changeantes. Dame oui, je l’aime ce pays, mon pays, ma bro !

Il y a des jours comme aujourd’hui : je ris de toutes mes dents, heureux, la bouche fendue jusqu’aux oreilles, parce qu’il pleut encore à verse sur Paris ; des trombes d’eau inondent le pavé, des bourrasques de vent arrachent le parapluie des mains du pauvre bougre qui essaye de protéger son costard-cravate en traversant à midi le parvis de la Gare Montparnasse. Je me marre, malgré la pluie diluvienne qui trempe ma chemise, ma tête à lunettes enfouie tant bien que mal sous le piteux abri que m’offre Le Télégramme du jour annonçant une météo désastreuse sur tout le pays, à l’exception de l’extrême ouest qui envoie paître les nuages plus loin à l’intérieur, au-dessus de ma tête justement. Dame oui, ce pays de folie, c’est mon pays, ma bro !

Il y a des jours comme aujourd’hui : tiens, le soleil décide de se réapproprier enfin un peu du territoire dont il s’était exilé depuis de longues semaines. Sous les rayons qui réchauffent mon cœur, je ne peux empêcher mon esprit de vagabonder une nouvelle fois en Bretagne vers ce Finistère qui m’est si cher. Me voilà comme souvent assis sur ce rocher dominant les flots écumants à la pointe de Men Meur, le regard plongé dans l’horizon enflammé, le nez au vent, emmitouflé comme je le serais aux Pôles, guettant dans quelques minutes, lorsque le soleil se couchera définitivement pour la journée, l’arrivée de ce souffle fantastique et glacial venu des entrailles pourtant bouillonnantes de la terre. Je patiente et je guette. Je guette ce souffle de mort, qui terrifiait tant les anciens et qui me rappelle chaque fois comme cette terre, ce pays – Dame oui, mon pays, ma bro ! – est empreint de magie, car nous voici bel et bien au royaume incontesté de la Grande Faucheuse, la Mort, ar Ankou, comme on l’appelle ici, avançant le long des chemins creux sur sa charrette cahotante, les essieux grinçants, tirée par des chevaux ou des bœufs décharnés, selon ce que l’on veut bien voir dans les horribles monstres qu’elle dirige. L’Ankou se rapproche, la Mort s’amuse des rondes des Korrigans, qui envahissent la lande et entraînent dans de folles danses les pauvres hères égarés à la nuit tombée, l’Ankou, l’affreux squelette sur lequel demeurent des lambeaux de chair sous ses guenilles, en quête d’âmes en peine, qui vint habiter mes plus épouvantables cauchemars de gosse, après que j’ai découvert le plus fascinant recueil de contes qu’il m’a été donné de lire du haut de mes neuf ans, un recueil broché plein de cette poussière qui me faisait méchamment éternuer et sentant la mort aux rats, à côté de laquelle le précieux ouvrage était entreposé pendant les longs mois d’absence de la maison que nous occupions le temps des vacances en Argoat, une petite maison nichée dans un vallon venteux et boueux en plein cœur de la Bretagne paysanne, près de la mystérieuse forêt du Fréau et de la chapelle Saint Tudec, dans ce Finistère tant aimé, dans mon pays tant aimé, ma bro.

Je tends l’oreille, car voici soudain le vent glacial, je perçois le son étrange qu’il émet lorsqu’il caresse l’onde si plane tout à coup, un petit grincement à peine perceptible lorsqu’il frôle la végétation de la lande. Je souris, plus fort encore, car je sais que ce souffle infernal qui essaie de se glisser sous mon pull et me gèle les doigts ne m’atteint pas, ne nous atteint pas. Je sens les miens qui tressaillent dans la fraîcheur si subite, alors je les enserre de mes bras protecteurs, tous les trois, et je leur dis combien je les aime.

Tout à coup, il me semble me rappeler qu’il y a un KiKi en cours, un KiKiVeutKiVientKuisiner dont je serais (l’heureux) organisateur, avec un sujet pas forcément évident, car il demande un (tout petit) peu de dextérité et d’organisation. Mais, le sujet aux couleurs de ma Bretagne adorée est si gourmand, le Kouign Amann, comment résistez-vous à ce délice ? Moi, je n’y arrive pas...

Pour ceux que la réalisation d’un Kouign Amann effraierait ou rebuterait – et je les comprends – voici une méthode imparable, qui vous permettra d’éviter la bouillie ou le plâtre final, une méthode et quelques conseils précieux pour vous garantir une belle réussite.

Kouign Amann « Ma Bro » (aux fraises de Plougastel)

Ingrédients
Pour la confiture de fraises : 400 g de fraises de Plougastel (type Mara des bois) ; 400 g de sucre cristal ; 1 CC de jus de citron.
Pour le Kouign Amann : 250 g de farine de froment ; 100 ml d’eau ; 5 à 7 g de levure fraîche de boulanger ; 250 g de beurre de baratte demi-sel ; 250 g de sucre blanc en poudre.
Marche à suivre

Préparez la confiture de fraises de Plougastel en mettant à macérer les fraises entières, nettoyées et équeutées, dans le sucre avec 1 CC de jus de citron pendant quelques heures. Lorsque les fruits ont rendu suffisamment de jus, mélanger délicatement et mettez à cuire dans un confiturier ou une cocotte à fond épais et à bord haut. Portez la confiture à ébullition sur feu vif et laissez cuire ainsi pendant 8 minutes. Lorsque la préparation s’épaissit, mettez la confiture en pot. Laissez refroidir intégralement le pot avant utilisation.

Préparez le kouign amann. Le principe est simple : agissez tel que vous le feriez pour une pâte feuilletée ou mieux pour un croissant.

1 – Préparation de la détrempe (H-6) : Dans un grand saladier ou sur un tapis de pâtisserie, préparez une détrempe levée avec la farine et la levure fraîche de boulanger diluée dans l’eau à température ambiante. Formez une boule compacte et pétrissez à la main un bon quart d’heure pour détendre et assouplir la pâte (cette étape peut être effectuée dans un pétrin électrique ou mécanique pendant 10 min). Réservez et laissez lever entre 1 et 2 heures.

Note – Contrairement à ce que je peux lire fréquemment, je ne laisse pas ma pâte lever à température ambiante sous un linge humide, comme je le ferais avec une pâte à pain classique. Je réserve la détrempe sous un film plastique au réfrigérateur entre 2 et 4 heures (voire plus), afin qu’elle lève suffisamment et qu’elle soit à la même température que le beurre.

2 – Premier tour (H-4) : Après repos, sur un plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la détrempe en un grand rectangle d’environ 30 x 60 cm, sur une épaisseur d’environ 5 mm. Sortez le beurre demi-sel du réfrigérateur, placez-le entre deux films plastiques (ou deux feuilles de papier de cuisson), puis étalez-le en un carré d’environ 20 x 20 cm et d’une épaisseur inférieure à 5 mm. Retirez les films plastiques et placez le beurre au centre du rectangle de pâte. Rabattez la pâte en portefeuille sur le beurre, pressez les bords, puis donnez un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Etaler délicatement la pâte en un rectangle de 30 x 60 cm, pliez en portefeuille, donnez un quart de tour à la pâte, étalez en rectangle de 30 x 60 cm, pliez une dernière fois en portefeuille, avant de placer la pâte au réfrigérateur pendant 1 heure.

3 – Second tour (H-3) : Sortez la pâte du réfrigérateur, puis effectuez successivement les gestes suivants : sur le plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la pâte en rectangle de 30 x 60 cm, pliez en portefeuille, donnez un quart de tour ; étalez la pâte en rectangle, pliez en portefeuille, puis placez au frais pendant 1 heure.

4 – Troisième et dernier tour (H-2) : Sortez la pâte du réfrigérateur. Sur le plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la pâte en rectangle de 30 x 60 cm, puis versez dessus un quart du sucre en poudre. Pliez la pâte en portefeuille, de manière à emprisonner le sucre, donnez un quart de tour et étalez au rouleau la pâte en rectangle. Recommencez l’opération pour les deux autres quarts de sucre. Conservez un quart de sucre que vous ajouterez avant la cuisson. Etalez la pâte sur une épaisseur de 1 cm max. et selon la forme du moule que vous employez (idéalement, un grand plat à tarte recouvert d’une feuille de papier cuisson généreusement graissée, sur laquelle vous prendrez soin de verser la moitié du dernier quart de sucre en poudre), puis, au choix, réservez au frais pendant 1 heure ou laissez lever à température ambiante.

Note – Pour un résultat plus feuilleté et croustillant, réservez votre pâte au frais. Pour un résultat plus moelleux et légèrement brioché, laissez-la lever à température ambiante.

5 – Cuisson (H-1) : Préchauffez votre four à 210°C. Versez le sucre restant sur la pâte avant de glisser le plat dans le four. Mettez à cuire pendant 25 minutes. Votre Kouign Amann doit lever et prendre une jolie couleur dorée, très légèrement caramélisée. Sortez le plat et laissez refroidir sur une grille.

Note – Prenez soin de ne pas cuire votre Kouign Amann trop longtemps dans un premier temps, car celui-ci est bien meilleur réchauffé.

6 – Dégustation (H0) : Préchauffez votre four à 150°C et enfournez le Kouign Amann entre 10 et 15 minutes. Dégustez tiède.

Pour un moment plus gourmand encore, estampillé 100% « Made In Bretagne », rien de tel que l’ajout d’une grosse cuillère de confiture de fraises de Plougastel dans une part de Kouign Amann encore tiède coupée en deux. Je vous suggérerais bien d’autres tentations, mais ce ne serait pas bien raisonnable... ;o)

Voilà. J’espère que ces éléments donneront aux récalcitrants l’envie de se lancer. Il reste 18 jours pour participer : le 21 septembre à 21h21, je n’accepterais plus les participations. Pour vous rappeler les règles du jeu, je vous invite à relire le billet d’annonce de la 21ème édition du KKVKVK (billet complété aujourd’hui).

Je vous souhaite un très bon KiKi et je vous dis à très bientôt,
Tit'
P.S. : Rappel non négligeable, pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n’ai pas de Web à domicile et cela depuis 1 mois 12 jours et quelques heures… CLUB-INTERNET, nommons-les clairement, est à ce jour INCAPABLE de rétablir la connexion et d’identifier le problème qui, toutes vérifications faites, ne vient pas de mon modem ou de ma ligne téléphonique, mais de la machine pourrie à laquelle je suis relié au central. Pas d’Internet, pas de téléphone fixe et des frais de téléphonie mobile qui s’accumulent de manière scandaleuse, vive le progrès ! Si cette édition du KiKi rencontrait des difficultés, elles ne seraient pas de mon seul fait, vous le comprendrez bien.

40 graines et quelques miettes pour un cuicui affamé:

aaaaaaaaahhhhhhhhh
vous êtes presque des étrangers hein, vous les bretons de coeur, et vous cultivez tellement cette appartenance qui vous étouffe lorsque vous êtes loin, et qui vous submerge lorsque vous y êtes ...
Je vais rester au pays des fées encore un peu avant de me plonger dans mon ... 8ème essai de kouign (dont seulement 2 réussites, partielles ...)
Bon courage pour club-machin, j'ai eu droit à ça l'année dernière aussi, ça n'a dure qu'un mois, et c'était bien suffisant !

Anonyme , le 03/09/2007 12:33  

Ben rien que ca, ca valait la peine d'attendre ton billet. Je me disais pas plus tard qu'hier: Quand est-ce qu'il va refaire surface l'autre poilu ^^(tu notes le ton amical que j'emploie ^^) Bon c'est vrai que tu sais aussi faire de jolies photos, j'aime beaucoup les premières! Sinon voila que dire, quand est ce qu'on se revoit devant un truc a manger ^^? A bientot, ciao !

Claude-Olivier Marti , le 03/09/2007 12:54  

1) lançons le débat : y a-t-il encore des bretons en Bretagne ? (parce que là moi j'en vois plein, tout autour, et pourtant je ne suis pas là-bas !)
2) avec de la levure dis-tu ? Etonnant ! bah, j'ai plus qu'à publier la recette "sans" (parfois je me dis qu'il me faudrait un miracle pour que je m'y remette ... chaque fois pourtant je trouve toujours mieux à faire - notamment un super bouquin sur le CSS ... tellement plus excitant, n'est-ce pas ? -
3) qu'est-ce qu'un pétrin mécanique ? Où en trouve-t-on ? Cela rentre-t'il dans une cuisine ? Ou bien est-ce un appareil typiquement breton ?
4) ça me manquait de faire des listes
5) si tu veux plus avoir de super factures de téléphonie mobile ... donne ton numéro à tout le monde, ça ne te coûtera plus rien de répondre
6) je t'assure que cretin.fr t'offre 15 mois et demi gratuits + 1 facture par jour d'utilisation du réseau + 321 cordons de raccordement (avec prises mâles et femelles) si tu les rejoins (t'inquiète pas, ils vont t'appeler, j'ai donné tes coordonnées "l'oiseau - 1 rue du Grand Nid Douillet - 91... les Ulis" (avec ça les commerciaux de crétin.fr ne peuvent pas te louper)
6) tu les vends tes photos ? j'aime les galets ... et les ridules sur le sable (tu vois, les petites collines prises du ciel par un géant ? "collines" c'est moins que "montagne", je progresse chaque jour). Mais les galets : oh la la, on dirait que tu les as recoloriés comme les vieilles photos du 19e siècle.
7) t'es vache pour le nombre de participations : moi j'avais pensé à un kouign bio-truc sans farine, sans beurre, sans sucre (mais avec du sel quand même), et à un kouign totalement salé (parce qu'après tout le "gâteau au beurre" ça ne dit pas que ça doit être sucré) et un kouign normal, et un kouign japonisant (farine de riz, beurre azuki-sé et sucré matcha-isé) ... e tj'aurais pu en publier au fur et à mesure des 18 jours ... ouaip, et là c'est tant pis... va falloir en choisir une seule !
8) excuse-moi ton post n'est pas très clair : la confiture de mara des bois de Ploug' fait-elle partie de la recette ? Si oui, je serais curieuse de savoir si nous aussi nous pouvons fournir une suggestion d'accompagnement ?
Et si on n'a pas d'idée d'accompagnement, peut-on suggérer une boisson ?
9) peux-tu me préciser ce que n'est pas un kouign' ? Si je fais un quatre-quart par exemple, et que je le fais cuire entre des crêpes industrielles remplies de sucre cristal (pour le feuilletage) plutôt que dans un moule classique ... et que dessus je verse du sirop d'érable (ah oui, ça aussi ç'aurait été rigolo : un kouign' spécial "Québec" ... avec du beurre d'étrable - acheté à prix d'or et pas encore utilisé !!!! grrrrr t'es vraiment trop dur toi !) est-ce que ma participation sera validée ?
10) et tu trouves ça bien de parler de la mort pour donner envie à tes lecteurs de cuisiner ? ... C'était le second débat que je voulais lancer pour boucler la boucle (comme on dit "hors de Bretagne-donc-par-chez-moi")

Je te laisse ... il y a une jalouse qui guette... alors qu'elle n'a rien à craindre ... rien

Anonyme , le 03/09/2007 13:26  

C'est amusant comme la Bretagne invite au lyrisme...
Merci pour cette petite leçon de kouign amann, je me prépare psychologiquement pour ma première tentative !

Mingoumango (La Mangue) , le 03/09/2007 14:41  

Tes photos sont incroyables ! Merci pour ce petit voyage !

Marie-Laure , le 03/09/2007 14:45  

Hervez skingomz Paris e ra glav e Breizh dalc'hmat! Evel just...
Gwelloc'h eo ar kwign-amann gant sivi? Biskoazh kemend-all, lavar din en-dro... que j'en rigole à nouveau!

Anonyme , le 03/09/2007 15:15  

enfin... enfin.... enfin.... ta recette de kouign amann...
Et bon sang, que c'est dur...d'être si loin ... moi c'est trop tôt la rupture pour que je ne sois pas encore à vif...
Ton pays n'est pas différent, mon tit', et l'amour que je lis là raisonne dans le mien. Elle a raison Marion, on est des étrangers partout sauf là bas...

Alhya , le 03/09/2007 16:47  

Rhalala toi et Alhya vous êtes passés le mot!!!! mon pays me manque!!!!!!
Merci pour ces quelques instants où j'ai pu m'échapper...

Clairechen , le 03/09/2007 17:56  

J'interromps les programmes. En effet, je vois que certains se demandent quel est ce drôle de langage qui apparaît tout à coup en commentaire.
Padrig, alias notre bien aimé Patrick CDM (z'aviez pigé, je pense), use et abuse d'un étrange baragouin presque imprononçable. Voici une traduction très très très approximative, car moi, pas parler le p'tit breton, moi juste essayer de retranscrire ce que moi avoir pigé. Oké ?...
La fin a été plus difficile à cerner, mais je crois avoir saisi le fond de la pensée. Il m'a suffit de me rapporter à ce que Patrick écrivait avec humour il y a un bon bout de temps au sujet du farz : il évoquait que ceux qui, dans une époque assez reculée (enfin... pas si reculée que cela quand on y pense...), glissaient des pruneaux ou autres fruits dans la pâte du farz étaient des "nouveaux riches", adepte de la "nouvelle cuisine". Ainsi, l'intraduisible "Biskoazh kemend-all", expression un rien moqueuse typiquement bretonne, prend tout sons sens ici.
Cela donne, à peu de chose près : "Selon les radios (skingomz) parisiennes, il pleut(glav) toujours (dalc'hmat) en Bretagne ! Ben voyons... Le kouign amann est-il meilleur (gwelloc'h) avec des fraises (sivi) ? Tellement incroyable, (quand je songe) aux miséreux (lavou din) qui vivaient aux alentours (en-dro")... que j'en rigole à nouveau !"
Heu... Pat, c'est ça ? ;o)

Tit' , le 03/09/2007 18:45  

Pas mal pour un de l'extérieur, sauf la fin, "Jamais autant, redis le moi" et la suite en français est bien plus logique, je ne vais quand même pas rigoler parce qu'il y a "des pauvres alentour".
A part çà, j'ai énormément aimé ce billet comme tu t'en doutes, t'as vu, il m'a donné un coup d'ancestralisme!
Breman, mont a ran da keginat!

Anonyme , le 03/09/2007 19:39  

Avec quelques fraises ( même si elles sont en confiture), on mange cette énorme quantité de beurre ... et de sucre... le coeur un peu plus léger, non ? ;o)
Bon, moi, je donnerais tout pour un petit crachin ... ou de grosses trombes d'eau ... pendant quelques jours ! Tu peux pas souffler un peu, histoire que les nuages arrivent un peu jusqu'à moi ?!!!
Allez, gros bisous et bonne reprise
Hélène

Hélène (Cannes) , le 03/09/2007 19:48  

Je suis ce ceux qui hésitent à se lancer à l'assaut du kouign amann. Mais les encouragements pas à pas vont me décider

Anonyme , le 03/09/2007 21:11  

Comme tu parles bien de ton pays...
A part ça, Grr, mon kouing de samedi était RATE de chez RATE... il faut que je recommence, c'est bon, mais c'estb riche cette petite chose là!
As-tu reçu mon mail?

Mamina , le 03/09/2007 22:03  

Trop beau... tout : les photos, les mots, les impressions, la recette, les commentaires (même ceux que je ne savais pas traduire sans ton aide)...

Sophie François , le 03/09/2007 22:35  

H - 6 ...
Déjà ça commence mal !
Laisser lever 1 à 2h, voir 2 à 4H ...
Bizarrement, je crois entrevoir les clés de mes cuisants échecs , trop nombreux pour les révéler au public.
Il faut donc 1 journée entière pour faire un kouign, une fin d'aprem ne suffit pas ...
Je crois que je vais démissionner, je commence à regretter de t'avoir soufflé cette idée à l'oreille :))))

Anonyme , le 04/09/2007 13:25  

9a fait plusieurs semaines que je me prépare du genre "oui,... ce kouign aman..., faudrait.." tête en l'air et laissant ma descendance se noyer dans le doux clapot de la petite mer salée...et puis tu ponds une recette, que déjà celle d'alhya me donnait le vertige...et puis les commentaires, rien qu'à eux, tu pourrais consacrer un billet...mince, c'est vraiment pas facile! je vais franchir une étape décisive et attendre l'arrivée de mon pétrin mécanique breton mais qui vient du sud, ou de l'ouest, sais plus.

Tifenn , le 04/09/2007 14:09  

Contente de te lire ; essaierai de ne pas louper ce jeu-là. Et te dirai que tes photos sont pas mal quand tu seras allé voir les miennes. Te bisouille.

-tdvrdf-

annie dedicacessen , le 04/09/2007 14:34  

Tu ne peux pas savoir à quel point je vous trouve exotiques, vous les Bretons ! Aucune ironie dans mes propos ; exotique signifie "étranger", et j'ai passé énormément moins de temps en Bretagne qu'en Syrie, Thaïlande, Pakistan, etc... alors pour moi, la Bretagne reste très très mystérieuse ...
Mais, en lisant ton billet (après avoir admiré le feuilletage de ton kouign amann), et avant de lire son commentaire, je revoyais l'émotion et la nostalgie d'Alhya revivant sa Bretagne ...
Je me sens moi aussi la gorge et le coeur serrés ... moi c'est la Guyane qui est vrillée dans mon coeur, mais cela fait beaucoup plus longtemps que vous que je n'y suis pas retournée ...
Il ne me reste qu'à me consoler avec un kouign amann ; il faudrait que j'en refasse un, toute pas bretonne que je suis, pour le prendre en photo dans les délais !opjajkyo

Anonyme , le 04/09/2007 23:22  

Superbe reportage Tit :) Tu me donnes envie de retourner en vacances tiens ! Je n'oublie le kiki pour le kouig aman ;)

Anonyme , le 05/09/2007 14:14  

tes photos sont slendides. Bon courage pour club-internet, je suis passsée par là il y a 1 an ...

Anonyme , le 05/09/2007 20:14  

Que te dire ? Ca vaut vraiment la peine de s'impatienter avec toi. Tout est parfait: les photos, le billet et la recette. Je vais m'en inspirer pour participer au kiki... car pas facile ce thème. Mais je vais m'accrocher.
Bien à toi et j'espère que tout s'arrangera bientôt.
verO

Anonyme , le 05/09/2007 20:52  

De belles images qui me rappelle mes vacances déjà lointaines et qui réchauffe par une journée à 10° tout juste…

Anonyme , le 06/09/2007 12:38  

Non seulement on s'eclate a lire le texte, a regarder les photos, a tel point qu'on a soudainement envie de se cailler sur une plage du Finistere :) mais en plus on peux prendre des cours de breton dans les commentaires.
Merci Tit, et merci doublement, car grace a toi j'ai fait le premier Kouign Amann de ma vie, et ce ne sera pas le dernier.

Gracianne , le 06/09/2007 13:52  

Oh ben heureusement que la recette du kouign amann est passé faire diversion dans mon coeur tout ému de lire tes phrases illustrées de magnifiques photos! Tout cela résonne en moi, très fort...

Anonyme , le 06/09/2007 14:51  

c'est si beau la Bretagne. j'y vais rarement alors que j'ai des amis à Quimper et Paimpol mais j'adore cette région. Comme d'habitude tout est sublime et bon. je ne sais pas encore si je vais participer au KK mais ta recette est un vrai bonheur... désolée pour les blinis de courgettes, je t'ai gaché ta lecture

Easy kitchen , le 06/09/2007 15:19  

Ca me fait plaisir de te relire après tout ce temps. Désolée pour tes soucis internet, tant que ça marche ces choses là on ne se rend pas compte de ce qu'elles représentent...
Merci pour ce beau morceau de Bretagne, tu en as de la chance. Voilà 3 ans que je n'ai pas mis les pieds dans mon Finistère aimé et il me manque, surtout que c'est à Douarnenez que je préfère aller et que c'est là que le Kouign est le meilleur (pour moi).

Je t'embrasse, à bientôt
Marie

Marie, Paris , le 07/09/2007 16:47  

J'ai également passé du bon temps à fabriquer mon kouign, cela faisiat longtemps que je n'avais pas "touré", je me suis éclatée avec les mains collantes de sucre: du coup, pas de photos techniques.. tant pis!!

Sandra Le Petrin , le 07/09/2007 17:18  

juste un petit mot rapide pour te dire à quel point je trouve tes photos éblouissantes...

Anonyme , le 07/09/2007 18:08  

C'est incroyable ce qui se passe en si peu de temps, je m'absente et hop, je perd un peu le fil. J'espère que tes ennuis vont se terminer très vite et je bave autant sur tes photos que sur ton kouign amann
Ps: envois moi de l'eau ici on en manque
Bises

Anonyme , le 08/09/2007 15:54  

je l'ai fait aujourd"hui avec un bon beurre made in bretagne spéciallement ramené pour la bête! j'avais oublié à quel point c'est bon!

Anonyme , le 08/09/2007 20:31  

Je suis folle de Kouign Amann !!! J'ai fait un détour par Douarnenez lors de mon dernier séjour breton, juste pour acheter un "vrai" Kouign Amann : il me fallait en manger un qui venait de la source !
Je n'ai jamais osé essayer en faire un moi-même, mais avec de telles explications, je n'ai plus aucune excuse. Merci ^^

San , le 09/09/2007 14:27  

tes photos sont magnifiques!
Je n'ai jamais goûté de Kouign Amann, je peux venir dis?

sooishi , le 10/09/2007 00:42  

Coucou Tit' ! Me revoilou !

Pas besoin de te demander si tu as passé de bonnes vacances, ta description donne le sourire aux lèvres et emplit mes cheveux d'embruns...

Tes photos sont très belles. Et merci pour le coup-de-pouce pour le kouign amann, je m'y mets bientôt.

Et j'espère qu'on peut se trouver un jour pour se rencontrer très bientôt !

Anonyme , le 10/09/2007 11:39  

salut Tit',
Elles sont vraiment chouettes tes photos et la mise en page et très réussie. A+

Anonyme , le 10/09/2007 14:15  

Quel travail mais surtout quel résultat! ça y est je suis impatient d'essayer!
Quand à la bretagne je n'y ai habité qu'une petite année mais quel beau pays (oui! "pays").

Jimmy , le 10/09/2007 21:43  

tes photos sont sublimes!

Anonyme , le 11/09/2007 11:02  

J'ai déjà envoyé mon Kiki mais , mais , mais .... je ne suis pas encore au point ! quand je vois ta réalisation . Merveilleuse Bretagne ! la dernière fois que je l'ai vue c'était il y a longtemps déjà : L'Amocco venait d'y faire ses ravages .... tu me remplis e nostalgie et d'envie d'y retourner

Anonyme , le 12/09/2007 17:49  

Olalalalala !!! Mais ça existe ça ??? Je bave littéralement d'envie devant mon écran... avec de la fraise, mais oui, bien sûr !!!!!!

Anonyme , le 16/09/2007 01:14  

De belles photos qui mettent en appétit...
Je vais me laisser tenter pour ton K.A.
Bises et bonne soirée
Paola

Anonyme , le 23/09/2007 20:16  

Rhooo, je crois bien que j'entend la mer! C'est qu'il me manque ce petit coin de paradis. Tiens, je me sentirais presque loin tout à coup. Ceci dit, bravo pour les photos. Allez, kenavo.

Anonyme , le 23/10/2007 19:35